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 i love us ❞ bonnie et salem

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Salem Abernathy
Salem Abernathy

DISTRICT 4 ❖ fishing


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i love us ❞ bonnie et salem _
MessageSujet: i love us ❞ bonnie et salem   i love us ❞ bonnie et salem EmptyDim 29 Mai - 20:15

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La place publique grouillait de monde. À cette heure-ci, les habitants du District 4 se faufilait afin de trouver le meilleur poisson au meilleur prix, de s’acheter du fil de pêche neuf ou pour aller marchander une mie de pain afin de nourrir leur famille. On en voyait de tous les genres : des pauvres, dans des vêtements en lambeaux, le visage ravagé par la faim, à qui il était toujours dur de dire non. Il y avait ceux qui semblaient en bonne santé mais qui cherchaient avidement des pièces dans leur sac, comme s’ils venaient de s’apercevoir qu’ils manquaient d’argent. Il y avait la classe moyenne, moyennement bien nourrie, mais toutefois logée et dans des vêtements corrects, qui balayaient du regard la foule. Puis il y avait moi, qui se promenait à travers les habitants, observant, analysant. À chaque fois que je venais ici, je me rendais compte à quel point j’avais de la chance. Jamais je n’avais dû marchander pour pouvoir simplement manger quelque chose. J’avais je n’avais eu froid sans avoir de vêtements plus chaud à me mettre sur le dos. J’avais été élevé dans une famille qui n’a jamais vraiment manqué de rien. Et aujourd’hui, j’étais dans le village des vainqueurs, riches, avec tout ce qu’il nous fallait. Je ne me sentais pas mal d’avoir de l’argent et d’observer les pauvres, non. Cet argent, malgré tout, Graham avait travaillé pour, il avait été dans les Jeux, ça n’avait pas été facile à gagner. J’en suis fier. De me dire que c’est dans ma famille. Et que je serais peut-être capable d’en faire autant.

Mais mon but ce jour-là n’était pas d’aller discuter avec les autres habitants ou d’aller faire quelques achats, non, je voulais plutôt rendre visite à Bonnie. Cela faisait quand même quelques jours que l’on ne s’était pas vu, et honnêtement, elle me manquait. C’est drôle comment on peut s’attacher à quelqu’un, vouloir sa présence, s’inquiéter si l’on a pas de nouvelles. Je n’avais jamais ressenti ça, sauf avec ma famille, avant de rencontrer Bonnie. Je me souviendrai toujours du soir ou l’on s’est parlé pour la première fois. J’ai trouvé en elle une amie loyale, fidèle, toujours là en cas de nécessité. Elle était brillante, douce, calme, compréhensive, tout ce dont j’avais besoin dans ma vie. Je savais qu’elle m’adoucissait. Mais je n’y pouvais rien, avec elle, c’était comme si le monde allait au ralenti. Je souriais, je riais même, et mes défauts semblaient s’atténuer. Mais elle était comme ça, Bonnie, elle aspirait au calme et à la tendresse. Et je l’admirais pour cela, car j’étais le total opposé. Si je devais agir avec les autres comme j’agis avec elle, les gens se poseraient des questions, car on aurait dit que j’étais une totale autre personne. L’autre facette de Salem. La bonne, je crois.

Je me rendis à la boutique de son père en quelques minutes, connaissant le chemin comme le fond de ma poche, un peu fébrile de la revoir. Elle était si belle, en plus. Arrivant devant la bâtisse, je poussai la porte et entrai dans cet endroit familier, avec sa propre odeur et ses propres ondes. J’adorais cet endroit. Je repérai aussitôt Bonnie, debout derrière le comptoir, en train de parler avec un client, un homme que je voyais souvent partir à la pêche. Elle semblait le conseiller sur un petit hameçon, mais je n’y portai pas attention, regardant son visage. Ses cheveux tombaient délicatement sur ses épaules, elle souriait doucement, ses yeux toujours aussi brillants. Automatiquement, naturellement, un sourire se posa sur mes lèvres. Je m’approchai du comptoir, ne voulant pas troubler sa conversation, et observai les quelques objets à vendre avant de m’adosser au comptoir, attendant qu’elle eut terminé avec le client. Je savais qu’elle m’avait vu, et je me contentai de l’observer, un petit sourire sur les lèvres. Ça faisait tellement de bien de la revoir. Une fois le client parti, je lui lancai un : « Avoue que tu es contente de me voir la binette » d’un ton amusé, aucunement racoleur, juste pour blaguer.
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Bonnie Whitaker
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MessageSujet: Re: i love us ❞ bonnie et salem   i love us ❞ bonnie et salem EmptyDim 29 Mai - 21:47


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    La journée débutait à peine, mais j‘étais déjà sur le pied de guerre. La boutique recevait de plus en plus de monde ces derniers temps. Il faut dire que la bonne saison commençait, la pêche devenait remarquable mais pas autant que chacun l‘espérait secrètement. Alors tous se préparaient en attendant le jour de l‘année qui allait nous rendre fiers de notre District et de notre travail.
    Juste avant de descendre vers la boutique, j‘étais entrée dans la chambre de mes parents. Bien entendu, je n‘y trouvais que ma mère, mon père, bon dirigeant qu‘il était, travaillait surement dans l‘arrière boutique depuis le levé du soleil, à faire et refaire les comptes et l‘inventaire. Mais elle était là, adossée aux oreillers, fixant le mur en face d‘elle, attendant ma venue. Dés que la porte grinça, elle tourna la tête vers moi. Son expression restait neutre, mais ses yeux pétillaient ce qui me fit sourire. Ses yeux gardaient la malice que mon père m‘avait conté comme étant sa plus belle qualité autrefois. « Viens, ma toute belle », je ne me fis pas prier pour m‘exécuter, et j‘entrepris de lui faire la conversation tout en lui donnant son petit-déjeuner. Ces moments avec ma mère égayaient ma journée à chaque fois, car je voyais que malgré sa faiblesse, elle tenait bon, elle était là. Elle était avec moi, ce qui me soulageait le cœur, car je frissonnais toujours à l’hypothèse qu’un jour, elle puisse partir pour de bon.
    Mais aujourd’hui encore, j’avais le cœur léger en arrivant à la boutique. Je saluais mon père et il me taquina, là était notre routine, mais c’était chaleureux, plein de bon sentiments et ça exprimait tout l’amour familial que nous éprouvions sans toutefois nous attarder pendant notre travail.
    Je m’installais au comptoir en attendant les clients qui allaient bientôt se pressés pour s’approvisionner en hameçon et autres articles de pêche. Je détestais la pêche, et on aurait pût donc penser que je détestais travailler dans un magasin qui vendait que des articles concernant ce travail. Mais pas du tout, j’adorais ça en fait.
    Mes prédictions se mirent en œuvre et la boutique commença à se remplir. Nous étions deux à tenir la boutique, mais nous étions organisés : mon père prenait les « gros clients », ceux qui souhaitaient achetés des articles dont l’utilité me dépassait, tandis que je m’occupais « de petits acheteurs », dont ma connaissance limitée à propos des hameçons convenait parfaitement. J’étais justement avec un client perdu lorsque la cloche tinta, signe qu’un nouveau client entrait. Il ne me fallu pas deux secondes pour le reconnaître, car je l’avais si souvent observé (et dessiné également, mais ça c’est une autre histoire que je garde pour moi) que son visage n’avait plus aucun secret, sa taille rassurante n’était plus étrangère, et la perspective de la sensation de sa peau contre la mienne plus du tout effrayante, bien au contraire. Je restais concentrée, même si je lançais un « Pardon ? » à l’adresse du client que je renseignait car je n’avais pas suivi les dix dernières secondes comme il l’aurait fallu. Du coin de l’œil, je surveillais discrètement Salem qui venait dans ma direction toute en faisant bonne figure et en tenant des propos cohérents au clients qui demandait mon aide. Je souriais, mais à l’intérieur, je m’emballais. Je n’avais pas vu Salem depuis quelques jours, il m’avait manqué. Je me l’était fait remarqué en prenant des notes sur un cahier pour la boutique, mais je m’étais dis qu’un ami pareil ne pouvait que manquer à quiconque. Un ami. Cette appellation me surprenait, car je n’étais pas habituée à autant de contact avec une même personne, à tant de gestes, de paroles. De plus, je n’en savais pas grand-chose sur ce que cela impliquait, mais un cœur qui commençait à cavaler quand j’apercevais Salem, était-ce une marque d’amitié ? Possible. C’était sans doute le fait d’avoir était seule pendant quelques jours alors que j’étais tant habituée à sa présence à présent qui produisait cet effet sur moi.
    Le client se décida finalement à partir après avoir acheté quelques articles.  « Avoue que tu es contente de me voir ». Adossé au comptoir, il ne pouvait pas me voir. De toute façon, j’avais le nez plongé dans le carnet que je devais remplir après chaque note, pour l’inventaire, un grand sourire sur les lèvres. Il trouvait toujours le moyen d’arriver avec brio, de me donner le sourire et de ne jamais m’en défaire.  « A peine », répondis-je sur le même ton. Je relevais la tête pour apercevoir ses yeux, d’un bleu que je n’avais jamais réussi à reproduire avec ma peinture, mais dont je rêvais souvent. Je rougis à cette pensée tout en continuant à sourire.   « Alors, qu’es-ce qu’un grand garçon comme toi viens faire dans notre humble boutique de pêche ?  Je ne me rappelle pas t‘avoir déjà entendu évoquer une passion pour ça.». Question stupide, je connaissais déjà la réponse, mais j’espérais l’entendre.
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Salem Abernathy
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MessageSujet: Re: i love us ❞ bonnie et salem   i love us ❞ bonnie et salem EmptyMar 31 Mai - 1:58

L’atmosphère était légère ; c’était fou de voir à quel point venir ici me relaxait. Même si cela ne durait que quelques minutes, c’était quelques minutes pendant lesquelles j’oubliais mes soucis, j’oubliais les entraînements, j’oubliais les Jeux, les querelles avec mon frère, mon père, le fardeau de la vie. C’était juste moi et Bonnie. Et ça faisait un bien fou. À tous les coups, je voulais la remercier d’être là, de me permettre de vivre une vie tranquille. Sans elle, sans rien ni personne pour me calmer, pour m’aider, je serais probablement insupportable. Je l’étais déjà. Elle me calmait l’esprit. Bonnie était ma bouée de sauvetage, c’était aussi simple que cela. En l’observant servir le client, souriant doucement et répondant au client, ayant toutefois l’air distraite. Était-ce à cause de ma présence ? Cela ne me surprendrait pas, mais il ne fallait pas trop m’emballer. Bonnie était douce, tendre… Au fond, je crois que je l’espérais. Secouant la tête, je reportai mon attention sur elle, qui, une fois le client parti, avait plongé le nez dans ce qui semblait être le carnet d’inventaire. Je ne pus m’empêcher de sourire en la voyant comme cela. Je distinguais son sourire sur ses lèvres. J’adorais la voir sourire. Quand elle souriait, c’était naturel, je souriais aussi. Elle apportait du bonheur, simple et sans complexes.

« À peine » répondit-elle sur le même ton, et je laissai échapper un petit rire. Elle pouvait bien être timide, mais je savais qu’elle pouvait être très drôle et amusante. Elle était le genre de personnes dont on ne soupçonnait rien, sinon de la douceur, puis on apprends à les connaître et… ils nous surprennent. Bonnie était de ceux-là. Elle arrivait toujours à me surprendre, que ce soit par ses gestes ou ses paroles. Elle releva la tête, plongeant ses yeux dans les miens, et je me permis de les observer longuement. Ça m’étonnait à chaque fois que je la voyais comment ils brillaient. Comme si l’étincelle ne s’éteignait jamais, et ça malgré tout ce qui pouvait bien se passer. Mon sourire ne quitta pas mon visage tandis que je me remémorais tranquillement quelques souvenirs que nous avions en commun. La voyant rougir, il s’agrandit davantage. Pourquoi rougissait-elle ? Est-ce que je l’intimidais ? J’espérais que non, nous étions amis, et je voulais que notre relation demeure saine et stable… Bien que parfois, j’aurais bien envie pouvoir la prendre dans mes bras… approcher son visage et… m’enfin, ce n’est pas très important.

« Alors, qu’es-ce qu’un grand garçon comme toi viens faire dans notre humble boutique de pêche ? Je ne me rappelle pas t‘avoir déjà entendu évoquer une passion pour ça.» Un petit rire s’échappa de ma gorge et je m’approchai d’elle, mes yeux toujours dans les siens. « Arrête, tu sais bien que les hameçons sont mes meilleurs amis » dis-je avec un pointe de sarcasme. Ce dernier, chez moi, était bien souvent mauvais mais j’avais parlé d’un ton léger pour qu’elle comprenne que je faisais que blaguer. Je vous le jure, c’est plus fort que moi, quand elle est dans les parages, je ne fais aucun effort et mon bon côté sort naturellement. Ça faisait du bien de ne pas agir comme un con, parfois, car l’être, ça peut être assez fatiguant. Je l’étais assez avec ma famille et puis, Bonnie méritait des amis digne de ce nom, gentils et affectueux, qui prendraient soin d’elle. Et je me faisais une joie de l’être. Et jamais, au grand jamais, je n’allais arrêter. Ça pouvait sonner stupide, mais imaginer Bonnie me détester me donnait de sacré frissons. Ça me semblait bien trop bizarre et… J’avais besoin d’elle, au fond. Ma bouée de sauvetage. Un grand sourire étira mes lèvres, le même que celui de mon frère, j’en étais bien conscient, et je jetai un regard à la boutique avant de retourner sur elle. « Puis, j’adore cet endroit. Cet endroit, avec son odeur familière… les gens qui s’y trouvent… » dis-je doucement, me placant devant Bonnie, la couvant d’un regard doux. Je ne voulais pas la gêner, mais elle me connaissait, et je ne faisais qu’être sincère. Je ne venais ici que pour la voir, elle, et si elle en doutait, je me ferais un plaisir de lui rappeler. « Et c’est quoi cette question ? Tu sais bien que je ne voulais que te voir toi » ajoutais-je en haussant des sourcils.
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Bonnie Whitaker
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MessageSujet: Re: i love us ❞ bonnie et salem   i love us ❞ bonnie et salem EmptyMar 31 Mai - 11:14


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    Son rire était communicatif, sincère, simple. Pas de superflus, rien que de la franchise. Je me surprise à rigoler moi aussi, un rire léger emporté par le moment que je voulais voir s‘éterniser.
    Je ne comptais pas les moments passés avec Salem, ils étaient nombreux et ils avaient la particularité de ne jamais se voir obscurcir. J‘aimais ça, toute cette simplicité, l‘oubli du reste, vivre le moment présent et pas plus. Je serais d‘une naïveté toute faites si je disais que je ne pensais pas qu‘un jour ces moments puissent s‘envoler. Mais je suis naïve. Je préfère de loin la lumière à l‘ombre. Et si je le peux, je tourne le dos à cette dernière. Car je ne pourrai jamais y croire, c’était comme dire au soleil d’arrêter de briller, ça ferait tomber un monde. Un monde frôlant l’insécurité et à cette seule pensée, je frissonnais. C’était stupide, vraiment. Lorsqu’il était dans le coin, près de moi, je n’avais plus l’impression d’être une chose chétive constamment en proie au danger. J’étais bercée dans un halo de sureté, je ne m’inquiétais pas, je ne m’inquiétais plus car j’atteignais un lieu qui me protégeait bien plus qu’il ne le pensait, sûrement. Soupçons, envolés, peurs, envolées. Même les Hunger Games dont j’avais une peur bleue me passaient au dessus de la tête.

    Ses yeux dans les miens, je me sentais étrange. Ni entière, ni vide. J’étais entre-deux, drôlement bien mais avec un poids sur la poitrine. Pourtant, au fur et à mesure de notre joute, j’étais de mieux en mieux, j’étais chez moi. J’étais en sécurité. Si je n’avais pas eu la présence d’esprit de rougir, j’aurai continuer à graver dans ma mémoire la couleur de ses yeux. Je sentais le feu me brûler les joues, et espérais silencieusement qu’il ne l’ait pas remarqué. Il ne releva pas, j’en conclus hâtivement qu’il n’avait rien vu. Mais je me fis remarquer par la suite que relever ce genre de choses avec des pics n’était pas dans son habitude, ou alors rarement, en ma présence.
    On m’avait souvent avouer que Salem avait « deux facettes » différentes. Totalement différentes. Ce que je réfutais, je ne croyais que ce je voyais. Et je ne voyais que du bonheur à l’état pur en sa présence, rien d’autre, absolument rien qui puisse revoir ma pensée.

    « Arrête, tu sais bien que les hameçons sont mes meilleurs amis ». Je continuais de sourire tout en prenant un air surpris par mon faux oubli.  « Mais bien sûr, où avais-je la tête ? Tout le monde sait ça ! ». Je rigolais une fois encore, son sarcasme léger me plaisait. Je m’affairais à ranger le bureau caché par le comptoir, où j’avais une fois encore mis un léger foutoir. Mais je m’y retrouvais bien comme ça. Je classais les papiers bien vite, si bien que je les fis tomber. Je pestais légèrement contre moi-même, toujours intérieurement; lorsque Salem reprit : « Puis j’adore cet endroit. Cet endroit, avec son odeur familière … les gens qui s‘y trouvent …», parlait-il de moi ? Oui, bien sûr. Qui d’autre ? Je m’étais relevé et il était placé devant moi, me couvrant d’un regard que je connaissais car j’avais souvent vu mon père en gratifié ma mère. Doux, sincère. Tout ce qu’il était à mes yeux. Comme une idiote, je lançais « Mon père t’adore, c’est vrai. ». Des fois, je me demandais si je réfléchissais avant de parler. Ce n’était pas dans mon habitude de lancer des phrases, plus est, aussi idiotes que celle là. Mon sourire devint plus timide, j‘avais l‘impression d‘être revenue deux années en arrière, quand nous commencions à peine à nous connaître. J‘étais d‘une timidité frôlant la ui gêne et j‘adoptais quelques fois ce sourire que je détestais. « Et c’est quoi cette question ? Tu sais bien que je ne voulais que te voir toi » mon sourire, celui qui rayonnait d’après les dires, reprit sa place. « Je n’en attendais pas moins venant de toi ». J’aimais sa sincérité, pourquoi ne pas lui donner la mienne ? C’était ce qu’on attendait d’une amitié.

    Commençant à me sentir gênée par le regard dont il me couvait, je lui tournais le dos quelques instants. Officiellement et aux vues de tous, pour mettre à jour quelques documents qui n’avaient pas grandes importances, mais officieusement et pour moi-même, pour me remettre les idées à l’endroit. Je continuais la conversation d’une manière tout à fait banale, rien pour faire éclater mon trouble intérieur au grand jour. « Que comptes-tu faire de ta journée, me tenir compagnie ? », cette idée m’enthousiasmait, car j’étais coincée ici jusqu’à la fin de la soirée. Et même si la soirée nous appartenait quelques fois, elles étaient toujours trop courtes à mon idée. Je favorisai donc les journées dés que je le pouvais, que mon devoir ne me retenait pas enchaîner à cette boutique.


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Salem Abernathy
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MessageSujet: Re: i love us ❞ bonnie et salem   i love us ❞ bonnie et salem EmptyVen 3 Juin - 0:47

Ça m’énervait, par tous les saints cela m’énervait. Oui, oui, je vous le jure. Ça m’énervait, maintenant, de ne plus pouvoir la quitter des yeux lorsqu’elle était tout près. Un véritable aimant, qui m’attirait comme cela, sans même dire un mot. Elle n’avait même pas besoin de me regarder, ou de savoir que j’étais là, mes yeux dérivaient inévitablement vers sa silhouette. Elle était… oh, et puis. Je ne savais même pas ce qu’elle était pour moi. C’était mon amie, ma plus grande amie. Mais on ne devrait pas avoir envie d’embrasser ses amis, non ? De passer nos doigts dans leurs cheveux, de les voir nous sourire. Je tuerais pour qu’elle me regarde de ses yeux brillants et qu’elle… Enfin. Bonnie, je m’y accrochais, comme à la vie. C’était elle qui me gardait sain d’esprit, je crois. Sans elle, je deviendrais fou avec ces rêves, les entraînements avec Graham, l’idée des Jeux… Ouais, j’en deviendrais complètement cinglé si je n’avais Bonnie. Elle me calmait… Enfin, c’était Bonnie. Je fixais sa peau douce, ses yeux chocolat, ses longs cheveux qui semblaient être des fils d’or, sa silhouette fine et gracieuse, tout chez elle me faisait sourire. Elle était magnifique. La plus belle à mes yeux.

« Mon père t’adore, c’est vrai » dit-elle tout bonnement, se relevant après avoir échappé quelques feuilles. Je fus confus pendant un instant. Son père ? Puis, j’eus presque le goût de ricaner. Elle pensait sincèrement que je parlais de son père ? Sacré Bonnie, elle resterait toujours la même. Mon sourire s’agrandit, et je répliquais rien pour l’instant. Je m’entendais assez bien avec son père. Nous n’avions jamais vraiment eu une conversation sérieuse, mais les quelques fois ou l’on avait parlé, c’était amusant. Il me promettait toujours d’un jour m’emmener faire de la pêche et de me montrer à tout faire convenablement. Mais avec les entraînements constants de Graham, ça devenait difficile de trouver un temps ou l’on soit tous deux disponibles. Il se donnait tellement dans son travail, à tenir cette petite boutique si fréquentée. Un grand homme, selon moi, et je le respectais davantage puisqu’il avait élevé Bonnie comme elle était à présent. Sans lui, sans doute ne serait-elle pas la même. Surtout avec ce qui s’était passé avec sa mère… Elle était si forte.

Puis, je reconnus ce sourire entre milles. Ce petit sourire timide, qu’elle faisait toujours lorsqu’elle était embarrassée. Ça me donnait envie de la serrer dans mes bras jusqu’à la fin des temps, tellement c’était adorable. Je laissai échapper un : « Oh, j’adore ce petit sourire ! » en l’observant, espérant qu’elle ne le prenne pas mal. Mais elle était si mignonne comme cela, toute gênée et intimidée. Et même si je voulais qu’elle soit tout sauf intimidée par moi, je trouverais cela vraiment adorable. « Je n’en attendais pas moins venant de toi. » Je laissai échapper un petit rire, ne la lâchant pas des yeux, fasciné par le doux mouvement de ses cheveux. « Tu me connais trop bien » laissais-tomber, sincère. Et cela m’allait parfaitement. C’était sans doute celle qui me connaissait le mieux après ma famille. La seule en qui j’avais confiance après eux, aussi. Elle était sur le même piédestal que Graham et Maila, c’était évident. Elle était une partie du monde pour moi. Et ça me tuait de me dire que si elle était pigée lors de la moisson, je ne pourrais pas me porter volontaire pour elle. Mais je rangeai le sujet des Jeux dans un coin de mon esprit. Elle en était si effrayée, j’essayais toujours de ne pas les mentionner, pour être sûr que nous passerions un bon moment.

Puis, elle tourna le dos, sans doute était-elle fatiguée que je la regarde de cette manière. Je baissai le regard au même moment sur le comptoir, observant les objets en vente quelques secondes. C’était bien moi, ça. Tout ou rien. Jamais d’équilibre chez Salem Abernathy. « Que comptes-tu faire de ta journée, me tenir compagnie ? » dit-elle, toujours dos à moi, classant visiblement des papiers. La question était : le faisait-elle réellement ? Mais bon, je devais arrêter de me faire des scénarios et des théories, le monde ne tournait pas autour de moi, enfin, son monde ne tournait pas autour de ma petite personne. Au moment ou j’allais répondre, la voix du père de Bonnie retentit dans la boutique. « Salem ! C’est un plaisir de te voir mon petit, tu es venu acheter du fil à pêche j’imagine ? » Voilà pourquoi j’appréciais tant le père de Bonnie. Il me fit un petit clin d’œil et j’eus un petit sourire embarrassé. Ah, les parents, toujours là pour nous faire sentir à l’aise. « Désolé de vous décevoir, mes connaissances en pêche sont pour l’instant très minimes. À vrai dire… » commencais-je en me redressant, adressant un clin d’œil à Bonnie. « Je me demandais si vous aviez du travail pour moi aujourd’hui, que je puisse passer un peu de temps avec votre charmante fille » Du culot ? Ouais. Enfin, son père ne cracherait pas sur un peu d’aide. Du moins, je l’espérais. Il acquiesça rapidement, rayonnant, et me dit que je pourrais bien aider Bonnie à refaire l’inventaire de la boutique pendant qu’il s’occuperait des clients. J’acquiesçai avec bonheur, satisfait de pouvoir passer quelques heures avec elle. « Te tenir compagnie en effet » dis-je à Bonnie en m’approchant doucement. Une mèche de cheveux ayant tombé devant ses yeux, je la glissai délicatement derrière son oreille, sourire aux lèvres. « Pas trop déçue ? »
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Bonnie Whitaker
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MessageSujet: Re: i love us ❞ bonnie et salem   i love us ❞ bonnie et salem EmptyLun 6 Juin - 18:10

(Désolée de répondre aussi tardivement, j'ai eu un week-en chargé i love us ❞ bonnie et salem 3902695297)

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    J'avais longtemps pensé que je resterais dans la solitude un bon bout de temps. Peut-être pas pour toujours, n'exagérons rien, mais assez longtemps pour ne pas croire ce qui se passait quand Salem a débarqué dans ma vie sans crier gare. J'avais d'abord été secouée et confuse. Vraiment confuse, dans le genre déboussolée et qui ne sait pas quoi faire. Je ne m'étais pas sentie idiote à l'époque, juste novice dans l'art de la relation amicale, mais aujourd'hui, je me sentais vraiment stupide. Et puis l'amitié entre nous était devenue quelque chose de naturel et je m'y étais faite. Il m'était arrivé de penser qu'il resterait toujours à mes côtés, qu'on se soutiendrait dans les coup durs, qu'on surmonterait tout ça, vaillants et fiers. Heureux et proches. Mais plus récemment, il m'était arrivé de penser à Salem d'une toute autre façon. Moi qui déteste penser au futur, je m'étais surprise à espérer un avenir commun. La raison m'avait était donnée, je l'avais utilisée pour me dire que c'était normal, car lorsque l'on tient à une personne, on prie pour la garder près de sois jusqu'à rendre son dernier souffle. Mais c'était un autre genre d'espérance qui s'était réveillée : l'espérance d'une relation plus proche que celle que nous entretenions, plus intime même.
    Je suis ce que je déteste. J'ai l'impression de devenir ces filles que j'ai souvent trouvée inutiles et bien peu ambitieuses pour rêver à un avenir tout à fait banal et sans surprise. Mais je comprends pourquoi c'est si plaisant d'y penser : ça procure un bien être incomparable à un jour d'anniversaire ou de fête (jours que j'admire particulièrement) ou même à un petit plaisir journalier comme voir une personne sourire. C'est plus que ça.

    « Oh, j'adore ce petit sourire !». Il était sincère, ce qui provoqua mon rougissement encore plus flagrant. Idiote. C'était ce que je pensais de moi-même à cet instant. Et pourtant, ce compliment me gonflait le cœur d'un sentiment vaguement ressemblant à de la gaieté et de l'excitation, incroyablement puissant. Et rare. Voir son visage aussi rayonnant me remplissait également de fierté, sans pour autant flatter mon égo, j'étais en partie responsable de ce rayonnement comme il était responsable du mien. Pour reprendre quelques comparaisons littéraires (que je savourais bien trop souvent à mon goût), il était semblable à une constellation pour moi : il m'illuminait et me guidait. J'étais impressionée de voir comment il pouvait remplir à lui seul le vide que j'avais accumulé tant d'années durant.
    « Tu me connais trop bien » . Vrai. Mais la réciproque l'était également. C'est ce qui assurait notre si bonne entente, nous étions sûrs, ou presque, de ne jamais faire un faux pas l'un avec l'autre. Nous … Eh bien, nous étions comme deux parts d'un ensemble. Tout fonctionnait lorsque nous étions tous les deux, et pas autrement.

    « Salem ! C’est un plaisir de te voir mon petit, tu es venu acheter du fil à pêche j’imagine ? » . J'aimais mon père, vraiment. Mais sa présence dans la boutique me laissait pantoise. Je peux même dire que je l'avais oublié, reclus dans l'arrière boutique à réparer je ne sais quelles choses dont les noms me passaient par la tête. « C'est vrai que tu as un talent inné » soufflai-je à intéressé, sarcastique et complice. Je ne le raillais jamais, mais ça m'arrivait d'avoir quelques remarques que j'aurais souhaités ne serait-ce que drôles, mais généralement elles ne l'étaient pas, lorsque j'étais crispée. Comme maintenant, alors que je remarquais que mon père avait pût très bien entendre notre conversation. Pour moi, Salem et moi avions été seuls, comme toujours lorsque nous étions en présence l'un de l'autre. Pour ma part, du moins. Alors l'arrivée inopinée de mon père me gêna. Pire, elle m'embarrassa.
    « Désolé de vous décevoir, mes connaissances en pêche sont pour l’instant très minimes. À vrai dire… » . Il m'adressa un clin d'œil qui eut l'effet de me décrisper. Je lui devais bien ça. En fait, je lui devais à peu près tout. « Je me demandais si vous aviez du travail pour moi aujourd’hui, que je puisse passer un peu de temps avec votre charmante fille » . Produit de mon imagination débordante ou non, avais-je bien entendue ? Je relevais la tête, bien surprise et heureuse. Il avait eu le culot de proposer directement son aide à mon père, grand manitou du temple de l'article de pêche. Et ce n'est pas ce dernier qui refusa, il ne le pouvait pas, et en plus de ça il savait … que ça ma ferait amplement plaisir. Je le remerciais d'un sourire que je souhaitais resplendissant pour lui transmettre toute ma gratitude.

    La clochette de la porte d'entrée tinta, et mon père se chargea des nouveaux clients. Heure de pointe oblige.
    « Te tenir compagnie en effet » . Mon impression que mon cœur tambourinait était-elle fondée ? « Et quelle compagnie, la meilleure qui soit » répliquai-je doucement. Il replaça une méche rebelle de mes cheveux derrière mon oreille avant de lancer : « Pas trop déçue ? » . Je souriais sans même m'en apercevoir et le regardais sans ciller. Il était beau. « Pas du tout. C'est ce que je voulais. » soufflai-je. Je n'avais pas besoin d'avoir un ton normal pour qu'il m'entende, nous étions tellement proches. J'entendis un raclement de gorge et je tournais la tête. Les clients étaient devant le comptoir et nous bloquions l'accès au livret de compte derrière nous. Je battais des cils plusieurs fois de suite, comme je savais si bien le faire lorsque j'étais gênée. « Hum … désolée. On va aller faire l'inventaire dans … dans l'arrière boutique». Je pris quelques feuilles tout à fait au hasard sur la table (je m'en fichais totalement, de ces feuilles) et pris la main de Salem avant de l'entraîner dans l'arrière boutique. Le contact de sa main. Je n'avais jamais imaginé quelque chose d'aussi doux et agréable, confortable et chaud. J'entendis mon père dire aux clients « Les jeunes gens sont parfois impossibles à cerner ! », ce qui fit rire les clients. Je ne voyais pas pourquoi.
    Je ne lâchais pas la main de Salem (j'aurais été folle de le faire) lorsque je m'assis sur une des chaises qui entouraient la table qui avait à peu près toute les fonctions nécessaires dans la boutique. Il restait encore le matériel sur lequel mon père travaillait avant de rejoindre la boutique. Et je le poussais pour y mettre les trois pauvres feuilles peu en rapport avec l'inventaire que j'avais pioché avant de venir. Mais elles ne m'intéressaient peu.
    Je pensais à la proximité de Salem, au contact de notre peau. Je regardais nos deux mains enlacées, avant de le regarder, lui et de lui sourire. Un sourire qui n'était destiné qu'à lui, plein de tendresse. « C'est pas désagréable. lui dis-je en montrant nos mains. «  C'est même plus qu'agréable. ».
    Pour la première fois depuis longtemps, je me mis à espérer.
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