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 « Hear my whispers in the dark... » ♣ T&S

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Talas Fawkes
Talas Fawkes

DISTRICT 4 ❖ fishing


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MessageSujet: « Hear my whispers in the dark... » ♣ T&S   « Hear my whispers in the dark... » ♣ T&S EmptyJeu 2 Juin - 23:42

« Hear my whispers in the dark... » ♣ T&S Tumblrlm0rmejdwz1qkuzf0

HEAR MY WHISPERS IN THE DARK.
Que je ne te reprenne plus à faire circuler ce genre de choses ici, à moins que tu ne souhaites être corrigé sur la place publique... Les lèvres incurvées en un rictus irrité, Talas plongea ses orbes myosotis dans le regard anxieux du commerçant, sa poigne intransigeante refermée comme un étau autour de son poignet gracile. Le marchand hocha frénétiquement la tête, soucieux de ne pas s'attirer les foudres du jeune Pacificateur qui, impitoyable, dardait ses yeux clairs sur la silhouette tremblante de l'homme qu'il réprimandait. Aucune incartade n'était tolérée lorsque l'on avait affaire à Talas Fawkes, ce garçon mystérieux que personne ne semblait connaître avant son arrivée impromptue, il y a de cela plusieurs mois. Implacable, doté d'une irréprochable autorité, l'envoyé du Capitole prenait à cœur son rôle de chargé de discipline et n'hésitait pas à se servir de la force s'il devait châtier l'un des habitants du District à la vue de tous. On se méfiait, on le fuyait ou bien, au contraire, on ployait l'échine afin de solliciter sa miséricorde. Pacificateur. Un titre bien ingrat dans l'esprit des miséreux se cloîtrant dans leurs habitations délabrées tout en lorgnant dans les assiettes de leurs voisins, affamés, faméliques, pour les plus malheureux d'entre eux. Une bien piètre existence pour les derniers résidus de la race humaine, déchus de leurs droits, amoindris par l'état qui, condescendant, suprême, édictait des restrictions afin d'appauvrir plus encore ses citoyens démunis. Une société inique dans laquelle le Capitole régnait en Maître sur les Districts et autres alentours, terrorisant ses populations affaiblies, expédiant ses chiens bien dressés aux quatre coins du pays. Quelques gratifications et privilèges à ces Pacificateurs bien entraînés, sans pitié, qui malmenaient sans la moindre gêne leurs pairs, la main leste. Pour tous, Talas était l'un des leurs, celui duquel on se cachait, dissimulant les entorses aux règles que l'on faisait afin de subvenir aux besoins de la famille dont on avait la charge. Combien d'innocents cherchant pitance le jeune homme avait-il fouettés honteusement, son visage impassible lorsqu'il administrait pareille punition ? Un être froid, distant, que l'on abordait qu'en dernier recours et encore, rares étaient ceux qui venaient l'accoster de leur plein gré. Acclimaté à cette crainte mêlée de répulsion, le châtain ne pipait mot, ses « proches » se comptant sur les doigts de la main.

Un métier déplaisant pour quiconque aspirait à l'amour et à l'admiration de son entourage, mais ce n'était guère son cas. Il préférait qu'on l'exècre silencieusement et continuer son petit manège, sa couverture d'autant plus importante alors que les jeux approchaient. Les « jeux »... Quel blasphème... Ces jeux n'en étaient pas réellement, simplement une preuve supplémentaire de la barbarie du Capitole pour qui la mort, la plupart du temps sauvage et injustifiée, de plusieurs dizaines de gamins ne représentait qu'une distraction passagère, temporaire. Des combats sanglants, une lutte continuelle pour sa survie. Ces pseudo-jeux n'avaient rien à envier aux spectacles romains il y a de cela plusieurs millénaires. Véritablement rebuté par ces festivités, Talas n'exerçait sa fonction qu'avec plus de rigueur, son inflexibilité enserrant les cœurs éreintés des pêcheurs peuplant son District. Un masque de nacre qu'il revêtait chaque jour avec fermeté, appliquant les principes propres aux Pacificateurs, étouffant les espoirs de liberté susceptibles de naître dans l'esprit des siens. En réalité, Talas œuvrait secrètement pour ceux qu'il assujettissait, semant souffrances et désespoir avec répugnance, accomplissant sa tâche et son devoir sans rechigner. Il ne souhaitait que la chute des hautes sphères de Panem et pleurait intérieurement au moment des Hunger Games, instants qui ne sauraient tarder. Deux jeunes adolescents dont l'un d'eux, peut-être, survivrait à cette infamie sans nom. Car après tout, comme chacun le savait, les tributs du District 4 étaient bien souvent constitués de « Carrières ». Pas que cela ne le dérange en quoique ce soit, bien au contraire : leurs chances de survie pouvaient alors doubler, voire tripler. Cette vérité ne changeait cependant rien à l'ignominie qui se répétait chaque année, inéluctablement. Des temps biens obscurs, troubles, aux mœurs semblant dépassées.

Libérant finalement de son étreinte l'homme effrayé, Talas le toisa avec rigidité avant que sa victime ne détale, soulagée de s'esquiver à son œillade assassine. Un regard à son montre lui indiqua qu'il était en retard, bien évidemment. Quand ne l'était-il par, par ailleurs, lorsque cela ne dépendait pas de son statut de Pacificateur ? Soupirant d'un air las, Talas se détourna de la vision peu alléchante que lui offrait le vendeur hagard qui s'esquivait à toutes jambes, et s'adossa quelques secondes – bienfaitrices – contre un mur fissuré. Il réajusta sa longue veste, confectionnée par les habitants du District 8, comme d'ailleurs la majorité de ses vêtements, et referma ses doigts fins autour de son paquet de cigarettes, extirpant la petite barre de nicotine qu'il fit glisser entre ses lèvres. La flamme du briquet vint lécher l'embout de sa clope et, le rangeant d'un geste nonchalant, le jeune homme reprit sa route de plus belle, libérant sa fumée autour de lui tandis qu'elle imprégnait sa tenue, comme à l'accoutumée. Ses pas le guidèrent d'un commun accord au lieu de son rendez-vous, autrement dit près de la rive du lac qu'il atteignit sans croiser personne. Et il la vit. Elle, l'une des seules, si ce n'est la seule, avec qui il avait accepté de se lier, aussi étrangement que cela puisse paraître. Senja Abbot. Elle lui tournait le dos, aussi n'eut-il d'autre choix que de se rapprocher, l'herbe avalant le bruit provoqué par ses chaussures cirées, sa voix vibrant dans les airs alors qu'il n'était à présent qu'à quelques mètres de la demoiselle. Alors, Abbot, tu m'attendais ? C'est si adorable... Il se payait sa tête, pour changer. Il avait pertinemment conscience du fait qu'elle n'appréciait pas qu'il l'appelle par son patronyme, ce qui, étonnement, ne l'empêchait aucunement de le faire lorsque l'envie lui prenait. Un fin sourire jouait sur ses lèvres tandis qu'il la contourna, lui faisant face. Un imbécile m'a retenu alors que je quittais la place publique. Sa seule explication quant à son retard, unique justification pour l'incident qui avait bien failli coûter à l'importun une sanction soit-disant méritée, qu'il lui aurait manifestement collée s'il n'avait pas dû rejoindre Senja. Je l'ai laissé filer... Sa voix paraissait lointaine, comme s'il s'adressait à lui-même, et non à sa compagne.
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Senja Abbot
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MessageSujet: Re: « Hear my whispers in the dark... » ♣ T&S   « Hear my whispers in the dark... » ♣ T&S EmptyLun 13 Juin - 20:10

Senja s'était postée au bord de la rive du lac. Un endroit magnifique où elle ressentait une certaine liberté, sans doute due à la beauté du lieu, ou peut être au fait que les bords soient sans cesse déserts. Elle n'avait pas voulu s'asseoir, trop impatiente à l'idée de le voir. Talas. Il arrivait à faire de la douce Senja, une hyperactive incapable d'attendre ou de rester en place. A la simple pensée de son visage, son coeur bondissait, elle souriait et n'avait qu'une hâte: le rejoindre. Il agissait comme un aimant sur elle. Même Graham n'avait pas cet effet sur elle. Le fait qu'il soit son opposé avait son importance: il représentait l'interdit, le danger; soufflait le chaud et le froid alors que Graham n'avait cessé d'être clair avec elle, protecteur et possessif.
Elle souriait au vide, elle avait besoin de le voir. Talas était sa bouée qu'elle accepte l'évidence ou non. Il était là, à la maintenir à la surface alors que la société l'étouffait et que Graham faisait l'autruche quant aux sentiments de la demoiselle pour lui. Elle s'épanouissait en sa présence, prenait confiance en elle, et osait agir. Naturellement, ses proches ne voyaient pas ça d'un bon oeil: un Pacificateur qui plus est. Mais elle se fichait bien des messe-basses. Talas était son ami, ou plus, mais il était à elle. Elle se força donc à patienter, et ne pas paraître idiote quand il ferait son apparition. Ce qu'il ne tarda pas à faire.

Sans s'y attendre une seconde, la voix de Talas raisonna dans le champs, à quelques mètres de Senja. « Alors, Abbot, tu m’attendais? C’est si adorable... » Comme à son habitude, il la taquinait. Elle prit une tête de circonstance, attendant qu’il vienne à elle. Elle n’aimait pas particulièrement qu’il l’appelle Abbot, mais elle ne releva toutefois pas et croisa les bras sur sa poitrine, tentant de mimer un certain agacement. Mais elle était trop heureuse de voir son visage pour être importunée par ses réflexions. « Un imbécile m’a retenu alors que je quittais la place publique. » Elle déglutit difficilement se rappelant soudainement le rôle de Talas au sein de cette société dictatoriale: Pacificateur. Un nom trompeur pour un rôle ingrat. Elle attendit sans dire un mot de savoir ce qu’il était advenu. « Je l’ai laissé filer... » Sa voix était lointaine, ce que Senja remarqua à peine, le soulagement la submergeant. Son visage s’illumina, devint radieux. Elle lui sourit doucement et lui planta un baiser sur la joue. « Je suis heureuse que tu m’aies enfin rejoint. Je croyais que tu ne viendrais plus... »

E, présence de Talas, la honte ou la timidité n’existait pas. Même si il pouvait être dur, elle était d’un naturel troublant avec lui. Elle s’avança vers lui, mais le contourna au dernier moment pour aller mettre ses pieds nus dans l’eau fraîche. Elle ferma les yeux, imagina un instant une vie avec Talas. C’était un avenir possible, presque agréable. Elle ne savait pas tellement les sentiments qu’elle avait envers lui, mais elle l’aimait, d’une certaine manière; d’une manière singulière et unique. « Et arrête de m’appeler Abbot » ajouta t-elle en riant. Senja tourna son visage -radieux- vers lui et lui sourit à nouveau. Oui, elle se sentait enfin vivante.
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